Mort à Rome le 14 Juillet 1614, il sera canonisé par le Pape Benoit XIV en 1746 et proclamé Patron des malades par le Pape Léon XIII en 1886 puis Patron du Personnel des Hôpital par le Pape Pie XI en 1930.
Aussi, c’est en son honneur, que la chapelle de l’hôpital lui est dédiée.
La spiritualité qui soutend l’œuvre des Camilliens
L’œuvre de Camille au service des personnes qui souffrent apparaît comme une authentique école de charité, et le Pape Benoît XV reconnaîtra la nouveauté du service rendu avec amour et compétence, c’est-à-dire en associant aux connaissances scientifiques et techniques des gestes et des attitudes riches de cette humanité attentive et pleine de sollicitude qui a ses racines dans l’Evangile. Dans les « Dispositions et modes que l’on doit suivre dans les hôpitaux pour servir les pauvres infirmes », qu’il rédigea en 1584, il propose des indications et des intuitions qui seront reprises en grande partie par la science des soins infirmiers de nos jours. Il soutient l’importance de considérer avec attention et respect toutes les dimensions du malade, de la dimension physique et émotive, à la dimension sociale et spirituelle. Dans un passage célèbre des Règles, il invite à demander au Seigneur la grâce « d’une affection maternelle envers son prochain » de façon à « pouvoir le servir avec toute charité, dans l’âme comme dans le corps. En effet, avec la grâce de Dieu, les Camilliens désirent servir les infirmes avec l’affection qu’une mère aimante a l’habitude d’avoir envers son unique fils malade ».
À travers son exemple, Saint Camille enseigne surtout à faire du service aux malades une intense expérience de Dieu, qui conduit à chercher constamment le Seigneur dans la prière et dans les sacrements. Sa vie semble reproduire le geste de la femme rapporté par l’Evangile de saint Jean (cf. 12, 3). Il verse lui aussi sur les pieds de Jésus, présent chez ceux qui souffrent, l’onguent précieux de la charité miséricordieuse, en inondant toute l’Eglise et la société du parfum de son ardeur apostolique et de sa spiritualité. Son témoignage constitue encore aujourd’hui, un puissant appel à aimer le Christ, présent dans nos frères qui portent en eux le fardeau de la maladie.
Le charisme camillien
Après sa conversion, Camille a voué tout le reste de sa vie au service des pauvres malades. Aussi, a-t-il voulu que des hommes et des femmes accueillent et suivent son exemple en se dévouant corps et âmes au service des membres souffrants du Christ. Pour ce faire, en plus des trois vœux classiques de pauvreté, chasteté et d’obéissance, il liera ses fils et filles à un quatrième vœu, celui de servir les malades même au péril de leur vie.
La spécifité du charisme camillien réside alors dans le fait qu’il prend en compte toute la personne humaine dans ses différentes composantes, c’est-à-dire corps et âme. C’est ainsi que la communauté se composent de pères et de frères, ce qui permet en effet d’offrir et des soins corporels mais aussi en cas de besoin des soins spirituels à travers l’accompagnement spirituel et/ou l’administration des sacrements. La diversification de la formation reçue par les religieux, qui va des sciences de la santé (médecine, infirmerie et les différentes spécialisations dans le domaine sanitaire) en passant par la pastorale sanitaire les habilite alors à un tel service intégral de l’homme.